La réserve naturelle Les Truchettes
Les visites se font uniquement sur rendez-vous auprès du conservateur.
Terrasse fleurie avec vue sur Ourthe
La réserve Les Truchettes s'étend sur le plateau agricole de Vieuxville, au sommet du versant est de la vallée de l'Ourthe. Elle ne porte pas le nom du lieu-dit - Pesery - mais un sobriquet donné par les villageois. Le terme wallon "trucher" désigne un petit jet d’eau ou une petite source qui jaillit mais peut aussi faire référence à… quelqu’un qui transpire abondamment. C’est dire si les versants de la vallée de l’Ourthe sont raides ! Leur ascension pour atteindre Les Truchettes a fait perler plus d’un front.
Le substrat calcaire : mieux que le Substral !
Plus de la moitié de la surface de la réserve est occupée par de belles pelouses calcaires. Sur ces milieux rares pousse une végétation exceptionnelle, qui doit faire face à la chaleur et la sécheresse. Les formations végétales qui s’y déploient sont dominées par les graminées et les laîches vivaces telles que le brachypode penné, la seslérie bleuâtre, ou encore les laîches glauque et printanière. On y retrouve également des orchidées sauvages, accompagnées par un cortège très riche d’autres espèces moins typiques mais malgré tout intéressantes : aigremoine eupatoire, noix de terre, campanule à feuilles rondes…
Piafs et bébêtes bienvenus
Les pelouses sont bordées de fourrés d’aubépines, de prunelliers et de pommiers sauvages qui offrent des refuges appréciés par l’avifaune, notamment l’étonnante Pie-grièche écorcheur. Au sud du site, une petite prairie maigre de fauche voit se développer une multitude de graminées et de plantes à fleurs intéressantes. On y observe notamment le fromental, cerfeuil sauvage, ou salsifis des prés qui invitent bon nombre d’insectes attirés par la diversité floristique.
Un camaïeu inoubliable
Le ton est donné dès l’entrée de la réserve, c’est un endroit où il fait bon flâner, où il est reposant d’observer la faune et la flore. L’harmonie qui y règne encourage à découvrir ce lieu magique. On s’y laisse bercer par le chant de la grive musicienne ou par celui d’une des vingt-huit espèces d’oiseaux observées. Papillons et insectes apportent au tableau quelques rafraichissantes petites touches de couleurs.